Bon c'est vrai j'aurais pu l'écrire avant cet article mais comme ce blog n'a pas vocation à servir de guide touristique et encore moins de support pour vous raconter ma vie (mais plutôt tenter de vous faire partager des belles images insolites, des instants de voiles qui vont vous dépayser) je vous avoue que d'un point de vue de la navigation ça n'a pas été très passionnant et le retour à une vie "normale" m'a prit un peu de temps.

Après une descente tranquille de Recife à Salvador de Baïa, un arrêt prolongé aux stands à Rio de Janeiro (pilote qui fait des siennes), le timing de la descente dans le grand sud est compromis. Il ne s'agirait pas d'affronter les vents violents de la Patagonie à l'automne austral, d'autant qu'El Niño à rebattu les cartes des saisons et a mis un gros patacaisse dans les modèles de prévisions cette année (grosse tempête dans les Açores 6 mois avant la saison, pluie diluvienne en Uruguay durant 1 mois, 40° à Rio en Mars,... un gros bazar). La raison l'emporte et voila Manamo reparti sur un rythme plus tranquille propice aux rencontres.

Elle est là la grande satisfaction du début de cette aventure...les rencontres et les partages.

Rencontre avec soi-même d'abord (rassurez-vous je vais vous épargner les considérations psycho-philosophiques). Partage avec Sophie (de France jusque Recife) de ce saut dans l'aventure de la navigation. Il fallait oser et elle la fait avec brio. Merci à toi Sof. Rencontre avec tous ces personnes que tu croises, marin ou non et qui illuminent et qui donnent du sens à ce voyage.

Après avoir passé 10 jours hors de l'eau dans un chantier naval de Buenos Aires, Manamo a été désarmé et je l'ai hiverné dans le petit port de Puerto Sauce en Uruguay

Pour le reste de la description du Brésil et de l'Uruguay...il va falloir vous acheter un billet d'avion et vérifier la validité de votre passeport ! A chacun son voyage ;)

Aller juste quelques mots de remerciements sur (presque) toutes ces personnes incroyables que j'ai rencontré tout au long de cette descente vers le sud et qui n'ont pas hésité à prendre parfois beaucoup de leurs temps pour m'aider.

Merci à toi Leopoldo marin Carioca, qui ne parlant pas un mot d'anglais a déployé une énergie de dingue pour comprendre les problèmes que j'avais et m'aider à trouver les compétences locales.

Merci à toi Marcello, qui pour le coup était parfaitement bilingue mais ne connaissant rien à la voile. J'ai pu bénéficier de ta gentillesse et de ta disponibilité et pu trouver dans tes réseaux toutes les compétences dont j'avais besoin. Ce fur un grand plaisir de t'avoir à bord durant les 3 jours de Torres à Montevideo.

Merci à toi Keljim de la petite ville de Torres où je suis arrivé tel un extra-terrestre (faut dire que j'étais le premier voilier en 10 ans qu'ils voyaient accoster chez eux). qui n'a pas hésité à me servir de guide, m'a fait partager l'intimité de sa famille et a été d'une aide précieuse pour la logistique du quotidien.

Enfin merci un énorme merci à toi Pedro de Buenos Aires. Marin, musicien. Ce type connait tout sur les bateaux et a un réseau long comme mon bras et n'a pas hésité à m'en faire bénéficier gracieusement (alors que c'est son gagne-pain normalement).